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LA GROTTE DE BORDEVERT A SAINT GERVAIS
Le Palais du facteur Cheval est devenu un monument classé et très visité. En sera-t-il de même de la grotte de Bordevert à Saint Gervais qui allait tomber en ruine et que Marcel BOCQUIER restaure avec passion..., engageant ses propres deniers. C'est une réalisation unique et monumentale qui ne figure dans aucune brochure touristique ( on se demande pourquoi ) et pourtant ne laisse pas insensible le visiteur qui la découvre....par hasard.
Propriété de l’évêché de Luçon, la grotte de Bordevert (initialement Bourdevert), a été érigée en 1911, sous l’impulsion de l’abbé Bréchoteau, alors curé de la paroisse, à la place du calvaire des Aubineaux. Elle est constituée essentiellement de pierres de mer.
La croix, à son sommet, culmine à 13 mètres. La grotte a servi lors des cérémonies religieuses. Après la Première Guerre mondiale, elle tient lieu momentanément de monument aux morts.
Ecoutons Marcel BOCQUIER :
« À mon retour du chemin de Compostelle, j’ai pris la résolution de restaurer la grotte, qui subissait les affres du temps », commente Marcel Bocquier. Ce Gervinois crée l’association pour la rénovation et la transmission du patrimoine (ARTP), et lance un appel à dons. « Sur les 1 360 courriers adressés, je n’ai eu que dix-huit réponses. » Seul la plupart du temps, il retire le lierre et les arbres qui occupent l’ouvrage.
Après décapage et consolidation, la grotte retrouve ses couleurs d’antan. Les huit statues sont blanchies. « La vierge a été colorisée comme à son origine. Quant à la stèle du poilu allongé, unique en France, elle va être repeinte aux couleurs exactes de l’uniforme du soldat de 1918. »
Une action incomprise
« Aujourd’hui, j’ai avancé 8 000 € de mes propres deniers. Je dois me battre tous les jours pour obtenir une aide matérielle, même minime. » Marcel Bocquier ne se décourage pas pour autant. Il souhaite que la grotte retrouve son aspect initial.
« Un professionnel de la région s’est proposé pour reproduire les grilles qui entouraient l’ouvrage. Je n’aurai qu’à fournir le métal. » La mairie va illuminer l’édifice pour les fêtes de fin d’année. Les relations avec les voisins et certains habitants se sont dégradées. « Certains me reprochent que la restauration met en danger la circulation routière car les gens regardent la grotte », explique-t-il.
« Mon intention est d’éviter la perte du patrimoine culturel. La chapelle de Bordevert, datant du XIe siècle, fait aussi partie de ce patrimoine en danger. »
Article Ouest France
Pour y aller : Saint Gervais à quelques kilomètres du Gois - croisement route de Bouin et Chemin de la Ramée